Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?
18/12/2024
Que s’est-il passé cette semaine sur le marché de la santé ?
Semaine du 9 au 13 décembre 2024
CHEZ NOS CLIENTS ET PROSPECTS
La proximité des assureurs mutualistes plébiscitée par les Français, selon l’Observatoire Aéma
L’Argus de l’assurance – 12/12/2024
- Selon le baromètre 2024 de l’Observatoire de la protection du groupe Aéma, la confiance des Français envers les assureurs mutualistes est en hausse.
- 60% des répondants font confiance aux assureurs mutualistes, contre 48% pour l’assurance traditionnelle et 42% pour les banques. Cette confiance est particulièrement forte chez les retraités (78%) et les catégories aisées (77%).
- La proximité avec la structure, la facilité de contact et le maintien du lien sont cités par 27% des répondants comme des gages de confiance. La solidité financière (27%), la notoriété (22%) et la transparence (20%) sont également des critères importants.
- Les répondants souhaitent moderniser cette proximité, par exemple via des visioconférences avec des conseillers, tout en favorisant l’interaction entre sociétaires.
- Il y a une demande pour un équilibre entre l’humain et le numérique, ce qui pourrait bénéficier aux mutuelles d’assurance et de santé à l’ancrage local.
- Les assureurs mutualistes bénéficient d’une forte confiance grâce à leur proximité et leur solidité financière. Cependant, il est crucial de moderniser cette proximité pour répondre aux attentes des sociétaires, tout en maintenant un équilibre entre interactions humaines et numériques.
« En 2025, avec Territoria, Apicil va créer une société d’assurance dédiée à la prévoyance des territoriaux »
La Tribune de l’assurance – 12/12/2024
- Damien Dumas, directeur général adjoint santé-prévoyance d’Apicil, dresse un bilan positif pour 2024. En santé, l’inflation des dépenses a atteint 7%, conforme aux attentes. Cependant, les hausses de cotisations pour les entreprises, allant de 8 à 10%, posent des défis. En prévoyance, les résultats sont meilleurs que prévu grâce à des taux d’intérêt élevés et une sinistralité maîtrisée.
- Apicil anticipe une année 2025 complexe, notamment en raison des incertitudes liées au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une réforme en prévoyance prévoit une baisse du remboursement social des indemnités journalières, impactant les complémentaires à hauteur de 800 millions d’euros.
- Apicil vise à renforcer sa présence dans la fonction publique territoriale en créant une société d’assurance dédiée à la prévoyance des territoriaux en partenariat avec Territoria mutuelle. En 2024, Territoria a répondu à 90 appels d’offres en prévoyance, remportant 25% des contrats.
- Apicil continue de se développer en santé et prévoyance, avec des résultats solides en 2024 et des stratégies ambitieuses pour 2025, malgré les défis réglementaires à venir.
SUR NOS DOMAINES D’INTERVENTION
Arrêts maladie : La Drees décrypte les facteurs de la hausse des IJ
News Assurances Pro – 13/12/2024
- Deux ans après l’épidémie de Covid-19, le volume des indemnités journalières (IJ) reste très élevé. Une étude conjointe de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam) analyse les facteurs structurels expliquant cette augmentation.
- L’étude se concentre sur les arrêts de travail ayant donné lieu à une indemnisation par l’Assurance Maladie, excluant les arrêts de moins de trois jours soumis à un délai de carence. En 2023, les dépenses des IJ pour arrêt maladie s’élèvent à 9,8 milliards d’euros, avec une croissance annuelle moyenne de 6,3% entre 2019 et 2023, contre 2,9% entre 2010 et 2019.
- L’augmentation du taux de recours aux IJ, particulièrement chez les jeunes, est significative. Le taux de recours est passé de 25,1% en 2010 à 28,4% en 2023.
- L’évolution de l’effectif total de la population salariée contribue également à cette croissance.
- L’évolution du montant d’IJ journalier moyen par bénéficiaire, en lien avec l’évolution du SMIC, est responsable de 39% de l’augmentation des IJ.
- L’effet vieillissement et la durée des arrêts (nombre de journées indemnisées par bénéficiaire) sont des facteurs moins significatifs.
- L’étude évoque une possible dégradation des conditions de travail comme facteur de l’augmentation des arrêts maladie. De plus, des contrôles de l’Assurance Maladie révèlent la présence d’arrêts injustifiés.
- Les salariés de plus de 50 ans représentent 29% des arrêts et 42% des dépenses. Les arrêts de plus de six mois, bien que représentant seulement 7% des arrêts, constituent 45% des dépenses. En revanche, les arrêts de moins de huit jours représentent plus de la moitié des arrêts mais seulement 4% des dépenses.
Prévoyance collective : débat autour des perspectivesd’évolution
L’Argus de l’assurance – 11/12/2024
- Le 9 décembre, la Direction de la Sécurité Sociale (DSS) a organisé un colloque à Paris pour discuter de l’évolution de la prévoyance collective en France. Ce débat intervient sept mois après la proposition de loi visant à instaurer une prévoyance collective obligatoire pour tous les salariés, déposée par la députée Astrid Panosyan-Bouvet.
- La prévoyance collective obligatoire pour les cadres trouve son origine dans la Convention collective nationale de 1947.
- Aujourd’hui, 83% des salariés et 92% des entreprises sont couverts par au moins une garantie de prévoyance, malgré l’absence d’obligation pour les non-cadres.
- Les cadres bénéficient d’une participation de l’employeur à hauteur de 97% en moyenne, contre 64,5% pour les non-cadres.
- L’espérance de vie et les besoins des salariés ont évolué depuis 1947, soulevant des questions sur l’adaptation des règles actuelles.
- Paul Sauveplane de la compagnie Alan considère l’obligation de cotisation pour les cadres comme obsolète.
- David Echevin d’Actélior souligne que les besoins des salariés ont changé, notamment avec l’augmentation du taux d’activité des femmes.
- Bertrand Boivin-Champeaux du CTip propose de redéfinir les priorités de la couverture prévoyance pour inclure d’autres risques comme la dépendance.
- Christophe Ollivier de la FNMF suggère de définir un socle de solidarité en prévoyance collective, adaptable aux besoins spécifiques de chaque branche.
Mercer Marsh Benefits : La dérive médicale de 2024 était surestimée
La Tribune de l’assurance – 11/12/2024
- En 2024, les dépenses de santé ont augmenté de manière plus modérée que prévu, selon Mercer Marsh Benefits. Alors que les prévisions initiales annonçaient une hausse significative, la dérive médicale s’est finalement limitée à 3,4%, bien en deçà des estimations alarmistes de 5,15% à 6,95%.
- En 2023, la Mutualité Française avait annoncé des augmentations moyennes de 8,1% sur les contrats de complémentaire santé.
- Mercer Marsh Benefits avait également prévu une dérive importante pour 2024, justifiée par l’évolution des dépenses de santé en 2023.
- La consommation médicale sur les neuf premiers mois de 2024 montre une dérive modérée de 3,4% en moyenne.
- Les comportements plus vertueux des assurés, notamment en matière de soins dentaires, ont contribué à cette modération.
- Une baisse de 2% a été observée sur les prothèses et les implants dentaires.
- Les prévisions alarmistes étaient influencées par des attentes de transferts de charges de la Sécurité sociale et des effets des conventions médicales.
- Les comportements des assurés et les efforts de lutte contre la fraude ont également joué un rôle dans la limitation des dépenses.
- En 2023, les plus fortes augmentations concernaient les chambres particulières (+10%), les lentilles (+11%) et la médecine douce (+8%).
- Pour 2024, une progression des dépenses en pharmacie de 5,5% est attendue, en raison de nouveaux vaccins obligatoires et de la possibilité pour les pharmaciens de pratiquer des vaccins et des dépistages.
- Mercer prévoit une hausse des dépenses de santé de 5,5% pour 2025, en raison de l’évolution des comportements de consommation et des décisions réglementaires.
POUR LA CULTURE GÉNÉRALE
Les assureurs investissent davantage dans la gestion des données pour se préparer à l’IA
La Tribune de l’assurance – 11/12/2024
- Le rapport « Sollers Prediction 2025” souligne des perspectives financières positives pour le secteur de l’assurance grâce à une baisse de l’inflation des sinistres, une meilleure gestion des risques et des taux d’intérêt supérieurs à la moyenne.
- L’année 2025 devrait connaître une croissance économique plus forte, une inflation maîtrisée et des rendements obligataires attractifs dans la plupart des régions.
- Impact de l’IA :
- Les assureurs se concentrent sur l’IA pour automatiser les processus, optimiser la gestion des données et augmenter l’adoption du cloud.
- Une croissance significative est attendue dans les technologies de tarification..
- Investissements technologiques :
- Les assureurs intensifient leurs investissements dans les technologies de l’information, en particulier dans la gestion des données et les technologies cloud, pour améliorer les processus tels que la gestion des sinistres, la souscription et la tarification.
- Les investissements dans la transformation digitale visent à multiplier les cas d’usage de l’IA et à optimiser la chaîne de valeur de l’assurance.
- La modernisation des systèmes informatiques, notamment ceux liés à la gestion de la relation client, est cruciale pour accompagner cette évolution.